Carton Mécanique

Carton Mécanique

Art clownesque & Poésie numérique

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Carton Mécanique :

L’ interview Cirque

Guillaume Lung Tung, directeur artistique de la compagnie Carton Mécanique, répond à quelques questions pour l’interview cirque de l’ARAC

Comment est née ta passion du cirque ?

Ma passion du crique est née quand j’ai découvert le jonglage durant mes études d’ingénieur. Puis je me suis entraîné avec acharnement, avec mes amis, et aussi avec beaucoup de plaisir. Ensuite j’ai développé cette passion à La Réunion en co-créant la troupe des Pailles en Feu en 2005. Peu après j’ai découvert l’art du clown, j’ai suivi une formation professionnelle en clown et j’ai créé mes premiers spectacles pros avec la compagnie Les Têtes d’Affiche, trio clownesque en Métropole à partir de 2008. Depuis, quelques centaines de représentations plus tard, ma passion pour le cirque et la création artistique grandit toujours.

Quelle est la spécificité de ta pratique du cirque ?

Dans ma pratique cirque et du clown, j’aime la sincérité, l’impertinence, la poésie, la vérité, le moment présent, le jeu. D’un autre côté, dans mon travail de création, j’aime aussi chercher comment apporter un univers fantastique grâce à l’outil numérique.

Ainsi, Carton Mécanique explore le dialogue entre l’art du clown et les nouvelles technologies. La compagnie crée, sous la forme de spectacle vivant, d’installation et d’entre-sort, des oeuvres qui héritent de la musicalité du burlesque, de l’humanité des clowns et du vertige de la technologie. Elle axe son travail sur l’interactivité entre le dispositif, les artistes et le public, plaçant le corps et la situation au coeur des enjeux artistiques.

Comment élabores-tu tes spectacles ?

La compagnie Carton Mécanique a créé son premier spectacle Le bruit des ombres en 2018 et le spectacle Live! est en cours de création en 2020.

Dans la création, je m’attache à explorer la part d’humanité du personnage, tiraillé entre ombre et lumière. Suivant le grand principe “objectif – obstacles”, j’écris pour le personnage des aventures belles et ambitieuses. Mais il est freiné par ses propres limites et le monde environnant. Ainsi, à travers ses tentatives et ses échecs,  je propose de réveler la nature naïve, tragique et honteuse de l’humanité. Pour le plus grand plaisir du public, c’est mon but !

J’aime utiliser des dispositifs interactifs, construits de façon tant artisanale que technologique. J’apprécie ce contraste que je trouve par exemple dans les films de Michel Gondry ou Tim Burton. Ils amènent une poésie, un imaginaire, de l’illusion et de la surprise, tant pour le personnage que pour le public. Ils servent aussi de point d’appui à l’écriture.

Comment élabores-tu tes cours ?

L’exploration du clown se passe par le plaisir, l’envie, le lâcher prise, la recherche de liberté, l’amusement. Selon le thème de la séance, je propose des jeux ludiques qui vont progressivement amener à s’exercer au jeu de théâtre physique du clown.

Qu’est ce qui te plaît dans l’ARAC ?

J’aime y trouver un esprit de groupe, une convivialité, une envie de faire ensemble. J’aime aussi me mettre au service et m’investir auprès d’un groupe qui se retrouve autour de valeurs citoyennes, artistiques, culturelles et humaines.